top of page

Beauté Mahoraise 🌺

Pour découvrir la culture mahoraise, il faut s'intéresser aux Bouénis, les femmes mahoraises. Très coquettes, elles utilisent de nombreuses astuces beautés traditionnelles qu'elles aiment partager avec celles qui s'y intéressent. Avec quelques amies, entre deux gardes, nous sommes donc allées en apprendre un peu plus...

Nous étions attendues à 8H30 à Ouangani par une mahoraise adorable qui nous a montré comment reconnaitre et cueillir le jasmin, le basilic, le henné et la citronnelle directement devant les maisons sur la route vers la plantation. En cette période, le jasmin est plus rare car dévalisé pour les "Manzaraka" (grands mariages) très nombreux après l'Aïd ! Nous avons quand même réussi à remplir tout un sac de ces fleurs très parfumées. Juste avant de s'intaller pour l'atelier, nous avons également cueilli les fameuses fleurs d'ylang-ylang très connues à Mayotte qui permettent de faire notamment de l'huile essentielle et du parfum (d'où le surnom d'île au parfum !)

La plantation d'Ylang-Ylang et de Vanille se trouve à Ouangani au milieu de nulle part. Il faut traverser les maisons de tôles, animées par les jeux des enfants dans le ruisseau ou avec des ballons de fortune, les Bouénis qui font la lessive et les Mogniés (homme) qui font des travaux ou se rendent à la mosquée. Avant de commencer réellement l'atelier, une tisane à la cannelle et au basilic nous attend avec quelques crêpes ! Ensuite nous nous installons toutes sur un grand tapis en cercle pour découvrir les différents ateliers.

Premièrement les broches de fleurs ! Autour d'une épingle à nourrice, notre professeure du jour nous montre comment fixer les feuilles de basilic puis le jasmin et enfin les fleurs d'Ylang-Ylang. C'est une activité très apaisante et parfumée par l'odeur forte du jasmin. Nous voilà chacune avec 2 belles broches fixées avec soins dans nos cheveux ! Traditionnellement, pour les mahorais, les broches sont pour les femmes et les colliers de fleurs pour les hommes.

Deuxième atelier, confection d'un soin gommant et hydratant à base de noix de coco, de curcuma et de henné. Elle nous montre comment ouvrir puis râper la noix de coco fraiche puis le curcuma qui va donner une belle couleur orangée à la préparation. En même temps, une autre mahoraise prépare le henné en écrasant entre 2 pierres les feuilles cueillies par nos soins tout à l'heure. Le mélange de ces trois ingrédients donne un soin gommant très agréable qu'on étale sur nos gambettes avec un petit massage en bonus !



Pour finir, les Bouénis nous expliquent comment préparer le Msidzano. Il s'agit d'un masque de beauté que les mahoraises portent pour se protéger du soleil, enlever les impuretés de la peau et pour se faire belle en ajoutant des motifs plus ou moins élaborés selon l'évènement. Il parait qu'il a même des pouvoirs anti-rides ! Aujourd'hui, les femmes mahoraises sont de plus en plus nombreuses à travailler et le msidzano se porte donc surtout à la campagne, le weekend ou seulement pour les jours de fête. Pour préparer ce maquillage traditionnel, il faut une pierre de corail sur laquelle on frotte du bois de santal en y ajoutant un peu d'eau pour former une pâte blanche. il est possible d'y ajouter des épices comme le safran ou le curcuma. 


Nous voilà à la mode mahoraise avec nos broches de fleurs dans les cheveux, nos masques de beauté et nos jambes gommées et hydratées à la coco. Après notre atelier, le déjeuner nous attends pour découvrir un autre côté de la culture mahoraise, la cuisine ! Le repas est donc composé de plats typiques : riz, poulet au curry, mataba (feuille de manioc et lait de coco), banane verte bouillie et goyave râpée. Excellent repas au milieu de la plantation !

Je recommande vraiment cet atelier très sympathique dans un cadre agréable qui nous plonge dans la culture mahoraise. Toute la matinée avec le repas compris est à 30€.


254 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page